La capacité des plantes exotiques envahissantes à coloniser et dominer des sites perturbés leur confère un avantage crucial. Une fois établies, les supprimer devient difficile ce qui peut remettre en cause les objectifs de restauration écologique. La compétition pour les ressources et l'espace peut limiter les plantes invasives, à la fois au stade de l'établissement et tout au long de leur croissance via des mécanismes de compétition et en particulier l'effet de priorité (avantage donnée aux premières espèces arrivées). Les techniques de restauration comme le semis ou la plantation visent à mieux contrôler les trajectoires de restauration et la composition finale des communautés. Toutefois, il est difficile de distinguer le rôle de ce mécanisme sur l'assemblage des communautés, en particulier sur la résistance à l'invasion. Des placettes expérimentales au cœur d'un projet de restauration ont fait l'objet de semis à différentes densités et différentes compositions. Un labour a été réalisé sur une partie des placettes afin de retirer l'avantage temporel donné à la banque de graine du sol et supprimant ainsi un éventuel effet de priorité. La structure fonctionnelle des communautés végétales a été comparée après 2 saisons de végétation dans l'objectif de décrire et comprendre les effets de ces facteurs sur les trajectoires de restauration et en particulier sur le succès des espèces exotiques envahissantes.
- Poster