24-26 avr. 2019 Toulouse (France)
Appréhender les invasions sur le temps long : une approche fonctionnelle des introductions préhistoriques (archéophytes) et récentes (néophytes) dans les champs cultivés.
Guillaume Fried  1, *@  
1 : Laboratoire Santé des végétaux
Anses
Anses - LSV- 755 avenue du Campus Agropolis, 34988 Montferrier-sur-Lez cedex, France -  France
* : Auteur correspondant

Introduction. Depuis la fin des années 1980, l'écologie des invasions cherche à comprendre quels sont les facteurs expliquant le succès d'établissement, l'expansion ou encore les impacts d'espèces introduites sur un nouveau territoire. Ces études concernent souvent un nombre limité de taxons, introduits récemment et ayant les impacts les plus forts (renouées, jussies, ambroisie). Des interrogations demeurent cependant quant à la persistance dans le temps de la dynamique d'invasion et des impacts associés à ces espèces. En l'absence de recul suffisant, une alternative est d'appréhender la temporalité des invasions à travers le temps de résidence des espèces introduites. A cet égard, les champs cultivés représentent un habitat pertinent avec une longue histoire d'introduction d'espèces depuis le Néolithique (espèces archéophytes, introduites avant 1500) jusqu'à nos jours (espèces néophytes, introduites après 1500). Du fait d'une origine écologique (milieux primaires) et biogéographique différente, on peut se demander si les espèces adventices indigènes (apophytes), archéophytes et néophytes occupent la même niche écologique ? Quels sont les principaux facteurs environnementaux et anthropiques qui déterminent la richesse et l'abondance relative des espèces indigènes, archéophytes et néophytes dans les champs cultivés ? Ces facteurs diffèrent-ils entre ces trois groupes ? Les espèces indigènes, archéophytes et néophytes présentent-elles des niveaux d'abondance (régionale et locale) et de statuts (régression, progression) différents ?


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