L'influence de la diversité végétale sur les communautés a surtout été testée à partir d'expérimentations réalisés dans des milieux herbacés, ou le long de gradient naturels forestiers sous l'influence d'effets confondants stationnels ou de gestion. Dans le dispositif expérimental ORPHEE (Cestas, Gironde), cinq espèces d'abres (Betula pendula, Pinus pinaster, Quercus ilex, Q. pyrenaica, Q. robur) ont été plantées en 2008 en monoculture ou en mélanges à deux, trois, quatre ou cinq dans la forêt des Landes de Gascogne, à la même densité, dans huit blocs randomisés. La moitié des blocs de plantation a été irrigué pour induire une modalité relative de sécheresse estivale. La composition et la hauteur de la végétation du sous-bois ont été relevées dans 88 placettes de ce dispositif.

La richesse spécifique en arbres n'a eu aucun effet en tant que telle sur la richesse spécifique ou le volume de la végétation du sous-bois. Toutefois, la composition en types fonctionnels d'arbre (types Betula, Quercus sp. ou Pinus) a eu un effet important. Notamment, la densité de Betula a eu un effet positif sur la biomasse végétale et un effet négatif sur la richesse spécifique du sous-bois. L'étude de la composition floristique montre une faible différentiation, surtout liée à la présence rare mais discriminante d'espèces de milieux ouverts ou de rudérales parfois exotiques. L'irrigation a engendré une augmentation de la hauteur de la végétation du sous-bois, sans modification sensible de composition ni de richesse spécifique.

L'importance des types d'essences forestières présents dans la canopée pour la structuration des communautés dès les premiers stades de développement forestier du sous-bois est discutée.