L'intensification des pratiques agricoles depuis la 2ème moitié du 20ème siècle a eu pour conséquence la raréfaction d'un certain nombre d'espèces adventices des grandes cultures. Parmi ces plantes, les espèces messicoles constituent un groupe particulier presqu'exclusivement inféodé aux milieux agricoles et particulièrement sensible aux modifications environnementales en raison des fortes pressions compétitives exercées par les plantes cultivées, pour l'espace et pour les ressources. Depuis 2012, elles font l'objet d'un Plan National d'Actions (PNA) coordonné par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. Afin d'explorer et comprendre les relations entre ce groupe d'espèces adventices et les pratiques agricoles, un dispositif comprenant des inventaires d'espèces adventices et des enquêtes sur les pratiques agricoles a été développé dans des exploitations agricoles de plusieurs régions.
Les premiers résultats mettent en évidence l'existence de pratiques culturales seules ou en combinées ayant des impacts positifs ou négatifs sur la richesse et la composition qualitative des assemblages de plantes messicoles.
Néanmoins, l'adoption de pratiques favorables au maintien des messicoles ne pourra se faire que si elles n'entrent pas en conflit avec la gestion des autres adventices et en particulier des adventices problématiques.