La mise en place de nouveaux modes de gestions des parcelles agricoles (système biologique, agriculture de conservation), renforce l'intérêt présenté par la description de la flore spontanée pour la production de services écosystémiques. Cependant sa description pose de nombreux problèmes.
En 2017, 39 parcelles ont été échantillonnées avec deux relevés de flores réalisés avant (mars) et après (juin) le désherbage de printemps. Deux méthodes ont été comparées : i) estimation par note d'abondance de la flore par un parcours en W sur une zone de 2000 m² (Itinéraire 1) et ii) estimation par un comptage par 10 quadrats de 0,25 m² sur la diagonale de la zone précédemment évaluée (Quadrat 1). Juste avec la récolte (juin), une seconde estimation visuelle par le parcours a été réalisée (Itinéraire 2) sur la même zone de 2000 m².
A la première date de relevé, le nombre moyen de taxons trouvés par parcelle lors du parcours (75) et du comptage par quadrat (60) est significativement différent. La richesse observée est systématiquement supérieure avec Itinéraire 1. Pour les densités observées, comptage et estimation visuelle apportent une information similaire bien que des variations très fortes puissent aussi être observées entre les deux méthodes en particulier sur les faibles notes d'estimation.
Les méthodes de type itinéraire permettent de capter une plus grande diversité d'espèces mais posent le problème de la qualité de l'estimation de l'abondance. L'apport d'un deuxième relevé (juin) fournit une information complémentaire sur la distribution des stades de développement comme la floraison et la production de graines.