L'objectif principal de cette étude était de caractériser les impacts de différents types de gestion pastorale (bovins, équins, caprins) sur les communautés végétales sur les digues et remblais du site de Donzère-Mondragon dans la basse vallée du Rhône. Différentes techniques ont été utilisées (relevés de végétation, analyses de sols, analyses minérales des herbages, télédétection, etc.) à des échelles spatiales différentes afin de dégager les interrelations entre les différents niveaux d'organisation et fonctionnalités de la végétation. Nos résultats montrent que les systèmes de pâturage dont l'organisation est adaptée pour maintenir l'ouverture des milieux, augmentent la richesse spécifique, la diversité et l'hétérogénéité de la végétation à court terme (3-5 années) par rapport à l'absence de gestion ou aux interventions mécaniques. Nos analyses montrent également que les espèces annuelles qui apparaissent sont appétentes et contribuent à augmenter la valeur fourragère de certains faciès du site pâturé par les chevaux. Ces herbivores ont également un impact sur la banque de graines permanente du sol en augmentant son hétérogénéité et la densité de graines viables sous les faciès les plus pâturés. Les analyses de l'impact du pâturage des bovins et des chevaux confirment aussi une corrélation positive entre indice de végétation (NDVI) obtenu après l'analyse de photographies aériennes, la biomasse et la richesse en espèces végétales. La gestion pastorale mise en place devrait néanmoins être pensée plus sur le moyen terme, si possible via des contrats pluriannuels, favorisant la durabilité de cette méthode de gestion et de ses effets dans le temps.